The rich text element allows you to create and format headings, paragraphs, blockquotes, images, and video all in one place instead of having to add and format them individually. Just double-click and easily create content.
A rich text element can be used with static or dynamic content. For static content, just drop it into any page and begin editing. For dynamic content, add a rich text field to any collection and then connect a rich text element to that field in the settings panel. Voila!
Headings, paragraphs, blockquotes, figures, images, and figure captions can all be styled after a class is added to the rich text element using the "When inside of" nested selector system.
le 23 septembre
Les Championnats du monde de cyclisme sur route 2025 au Rwanda posent la question : le sport doit-il prioriser l'universalité ou la cohérence éthique ?
L'organisation des Championnats du monde de cyclisme sur route 2025 à Kigali, au Rwanda (du 21 au 28 septembre), soulève un problème moral majeur, selon de nombreux observateurs, organisations de droits humains et institutions internationales.
Pour la première fois, cet événement historique se déroule en Afrique, ce qui est une opportunité de développement pour le cyclisme sur le continent. Cependant, il est entaché par des controverses liées aux droits humains, au conflit armé dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et à une stratégie de "sportswashing" (blanchiment d'image via le sport) du régime rwandais.
Le Rwanda, dirigé par le président Paul Kagame depuis 2000, est accusé par l'ONU et des ONG comme Human Rights Watch d'appuyer le groupe rebelle M23 dans l'est de la RDC, un conflit qui a causé des milliers de morts (près de 3 000 à 7 000 selon les sources) et des exécutions sommaires de civils.
Ces violences se déroulent à proximité de la frontière (environ 150 km de Kigali), rendant l'organisation d'un événement mondial moralement discutable : comment célébrer le sport dans un pays impliqué dans une guerre voisine ?
L'Union cycliste internationale (UCI) affirme que le Rwanda est "sûr" et que le conflit est confiné à la RDC, sans plan B pour déplacer l'événement. Mais cela n'empêche pas les critiques : le président de l'UCI, David Lappartient, est accusé de minimiser les enjeux pour des raisons diplomatiques et personnelles (il brigue la présidence du CIO).
Parlement européen : En février 2025, une résolution a demandé explicitement l'annulation des Mondiaux, jugeant le contexte "inacceptable" en raison de la position "belligérante" du Rwanda et de l'escalade des violences en RDC.
ONG et médias : Des articles dans De Morgen (juillet 2025) et The Guardian qualifient l'événement de "sportswashing", où le Rwanda utilise le cyclisme pour polir son image internationale, malgré un bilan en droits humains (disparitions forcées, détentions arbitraires, répression de la liberté d'expression). Amnesty International et 11.11.11 (ONG belge) appellent à un boycott moral, arguant que le sport ne doit pas servir de "gêne diplomatique" mais d'"obligation morale".
Défauts de coureurs : Des athlètes comme Lotte Kopecky (double championne du monde belge) ont renoncé pour des raisons personnelles, mais aussi éthiques implicites. Des fédérations (Danemark, Pays-Bas) n'envoient pas leurs juniors, citant coûts et risques. Sur X (ex-Twitter), des discussions soulignent que le cyclisme manque d'éthique en ignorant ces enjeux..Autres problèmes moraux soulevés
- Autres problèmes moraux soulevés
Liberté de la presse : Un journaliste belge, Stijn Vercruysse (VRT NWS), spécialiste de l'Afrique, a été interdit d'entrée au Rwanda le 18 septembre 2025 pour ses reportages critiques sur le régime de Kagame. Malgré une accréditation UCI, il a été refoulé à l'aéroport, ce qui met en péril l'indépendance des médias et souligne l'autoritarisme du pays (Rwanda : 146e sur 180 au classement RSF de la liberté de la presse).
Sécurité et logistique : Inquiétudes sur les vaccins obligatoires (fièvre jaune), les risques sanitaires (eau bouillie, rapatriement en cas de morsure) et les coûts élevés, mais c'est surtout le contexte sécuritaire qui pose question moralement.
Développement vs. hypocrisie : Le Rwanda promeut le cyclisme (via le Tour du Rwanda) pour créer des vocations et attirer des touristes, ce qui est positif. Mais des experts craignent que l'annulation (ou non) n'endommage le sport africain à long terme, en stigmatisant le continent.
D'un côté, cet événement est un "message d'espoir" pour l'UCI, 30 ans après le génocide de 1994, et une chance de globaliser le cyclisme (inspiré par des talents comme Biniam Girmay). Le Rwanda investit massivement dans les infrastructures et l'image "Visit Rwanda". De l'autre, ignorer les violations des droits humains risque de légitimer un régime autoritaire, comme dans d'autres cas de sportswashing (ex. : Qatar pour la Coupe du monde de foot). Le débat moral porte sur : le sport doit-il prioriser l'universalité ou la cohérence éthique ?
(illustration Chat GPT)