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le 17 décembre
État des lieux des violences
Les données de l’Observatoire des comportements de la FFF font état de plusieurs milliers d’actes violents ou d’incivilités chaque saison sur environ 600 000 à 635 000 matchs amateurs, avec une majorité de violences verbales mais aussi plusieurs centaines de violences physiques.
Les arbitres représentent une part majeure des victimes : certaines analyses évoquent plus de 17 agressions physiques d’arbitres par semaine et un volume très important d’insultes et de menaces à leur encontre.
Plusieurs articles récents signalent qu’en début de saison 2024-2025, plus de 100 agressions d’arbitres (insultes, intimidations, violences physiques) ont été remontées au niveau national après seulement un mois de compétition, ce qui nourrit un sentiment de “violence ordinaire” sur les terrains.
Selon la Fédération française de football (FFF), on dénombre 2 millions de pratiquants licenciés (des hommes à 90 %) qui participent à 30 000 rencontres hebdomadaires. Ces matchs sont arbitrés par 25 500 officiels recensés (dont 1 500 femmes et 1 500 arbitres de moins de 15 ans). Sans eux, le football n’existerait pas. Ils sont souvent victimes d’agressions.
Les joueurs commettent l’essentiel des faits (9 fois sur 10), suivis des encadrants, des spectateurs et des parents. Ce sont les arbitres qui subissent environ 40 % des violences, principalement verbales (8,5 fois sur 10). Cela signifie qu’environ 700 officiels sont physiquement agressés sur les terrains en France chaque année (coups, brutalités, bousculades, tentatives de coup(s), jets de projectiles, crachats), soit plus de 17 arbitres agressés chaque semaine ,une saison sportive dure dix mois environ
Des cas graves, avec menaces de mort et coups portés à des arbitres amateurs, ont été documentés, illustrant une intensification de la dureté des incidents même si tous ne relèvent pas de la catégorie pénale la plus lourde.
Les agresseurs sont majoritairement des joueurs, mais des dirigeants et surtout des spectateurs – fréquemment des parents – sont aussi impliqués, ce qui complique la gestion éducative par les clubs
Plusieurs districts et ligues signalent que cette pression diffuse entraîne fatigue, découragement et départs d’arbitres, aggravant la pénurie déjà structurelle dans l’arbitrage amateur.
Des dirigeants locaux évoquent également un nouveau terrain de violence : les réseaux sociaux, où certains arbitres sont pris à partie après les matchs avec insultes et parfois menaces, prolongeant la violence au-delà du terrain
Réponses de la FFF et des instances
En 2025, la FFF a annoncé un plan d’action “d’une ampleur inédite” articulé autour de la prévention, de la protection des acteurs du jeu – en particulier les arbitres – et d’un durcissement du barème disciplinaire.
Ce plan prévoit notamment la révision des lois du jeu et des sanctions (suspensions fermes, radiations à vie en cas de violences graves avec incapacité, sanctions collectives type retrait de points ou mise hors compétition).
Parmi les mesures phares figure le déploiement de caméras portatives sur les arbitres de district pour les rencontres considérées “à risques”, dispositif testé dans plusieurs districts et progressivement étendu à plusieurs dizaines d’autres.
Les instances souhaitent aussi systématiser les dépôts de plainte, se constituer partie civile pour soutenir les arbitres, renforcer la formation à la gestion de conflit et limiter les interactions avec l’arbitre en réservant le dialogue aux seuls capitaines, avec la possibilité d’utiliser un “carton blanc” et des interruptions temporaires du jeu pour faire retomber la pression.
Enjeux pour les clubs et la formation
Pour les clubs, le risque n’est plus seulement disciplinaire mais aussi structurel : les violences contre les arbitres fragilisent l’écosystème en rendant plus difficile le recrutement et la fidélisation des officiels, en particulier chez les jeunes.
Ces incidents concernent surtout les compétitions départementales, cantonales et régionales dans une moindre mesure.
Certains districts mettent en avant une politique disciplinaire très stricte combinée à des actions de sensibilisation (affichages, slogans du type “Sans arbitre, pas de match”) qui semblent corrélées à une baisse locale des incidents graves, même si les chiffres nationaux restent préoccupants.
Les politiques de lutte contre les violences dans le sport insistent de plus en plus sur l’évaluation et la gestion proactive des risques (observatoires de comportements, protocoles type “tournois de valeurs”, dispositifs de signalement), ce qui peut inspirer les ligues et clubs de football amateur pour travailler sur l’environnement global autour des arbitres : encadrement des parents, médiation en bord de terrain, travail éducatif auprès des U13-U18.
Pistes d’action pour un “sport sans violence”
Les mesures fédérales (caméras, sanctions, coopération avec police et justice) sont importantes mais ne suffiront pas sans une mobilisation éducative des clubs, districts et collectivités.
Des leviers concrets sont possibles au niveau local : chartes de comportement co-signées par parents/joueurs, formation des encadrants à la gestion des conflits et à la relation avec l’arbitre, présence de médiateurs en bord de terrain, séances de débrief avec les arbitres jeunes après les matchs.
Le monde associatif perd progressivement ses repères : des dirigeants aux carrières longues laissent la place à des engagements bénévoles moins constants, de jeunes arbitres compensent les retraits d’arbitres expérimentés devenus inaptes ou désintéressés, des joueurs promoteurs et bénéficiaires d’une identité collective se raréfient.
(Illustration IA Gemini)