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le 8 mai
C'est toute la formation qui vacille !
Les clubs français de basket sont largement "pillés" par la NCAA, le championnat universitaire américain, qui attire de plus en plus de jeunes talents français. Ce phénomène s'explique principalement par la révolution du NIL (Name, Image and Likeness) qui permet aux étudiants-athlètes américains, et désormais étrangers, de monétiser leur image et de recevoir des contrats commerciaux pouvant atteindre plusieurs millions de dollars. Cette nouvelle liberté, combinée à un système de transferts très souple, rend la NCAA extrêmement attractive par rapport aux clubs français, où les contrats sont souvent moins rémunérateurs et plus rigides.
Les clubs français les plus touchés par le départ massif de jeunes talents vers la NCAA sont notamment Blois, Orléans, Roanne, Limoges, Dijon, Gravelines-Dunkerque, JL Bourg, Monaco, ASVEL, Strasbourg, Cholet, et Saint-Quentin. Ces clubs ont vu partir des joueurs prometteurs comme Dominique Diomandé et Halvine Dzellat (Blois), Noah Bolanga (Orléans), Théo Pierre-Justin (Roanne), Martin Carrère (Limoges), Ilias Kamardine (Dijon), Roman Domon et Evan Boisdur (Gravelines-Dunkerque), Wilson Jacques (JL Bourg), Clarence Fondeur Massamba (Monaco), Yohann Sissoko et Paul Mbiya (ASVEL), Illan Pietrus et Brice Dessert (Strasbourg), Nathan De Sousa (Cholet), et Mohamed Diakite (Saint-Quentin).
Ces départs concernent aussi bien des joueurs déjà professionnels que des jeunes issus des centres de formation, ce qui met en difficulté financière et sportive ces clubs, incapables de retenir leurs talents face aux offres lucratives de la NCAA et à son système de transfert très souple.
La Ligue Nationale de Basket (LNB) ne dispose d'aucun moyen juridique pour retenir ces talents, ni d'indemnités de formation, ce qui menace sérieusement le modèle français de formation de jeunes joueurs. Car la NCAA n'est pas affiliée à la NBA.
Le "pillage" de la NCAA est perçu comme allant à l'encontre des valeurs traditionnelles du sport, notamment en France. Philippe Ausseur, de la LNB, dénonce ce phénomène comme un gâchis qui affaiblit les clubs français, leur économie et même les joueurs eux-mêmes, car les sommes offertes par la NCAA (allant de 300 000 à un million de dollars pour des jeunes non encore confirmés) sont inaccessibles en France.
Ce départ massif de talents fragilise le modèle français de formation et valorisation des jeunes, qui repose sur un équilibre sportif, économique et éducatif.
Par ailleurs, la NCAA, historiquement basée sur l'amateurisme, évolue vers un modèle semi-professionnel où les étudiants-athlètes peuvent désormais monétiser leur image, ce qui transforme profondément la nature du sport universitaire américain.
Ce changement est critiqué car il remet en cause l'équilibre entre études et sport, et fait basculer les universités vers des franchises sportives avec des enjeux financiers très élevés, ce qui peut nuire à l'intégrité sportive et à la diversité des disciplines. Ainsi, ce "pillage" va contre les valeurs d'équité, de formation et d'amateurisme qui sont encore centrales dans le sport français, posant un vrai problème éthique et structurel pour le basket français et son développement.
Photo IA Chat GPT
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