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le 28 septembre
La haie d'honneur pour les arbitres en Top 14. Une innovation dont la pérennité est déjà controversée et compromise !
La saison 2025-2026 du Top 14 a démarré avec une nouveauté imposée par la Ligue nationale de rugby (LNR) : un protocole d'avant-match où les joueurs des deux équipes forment un couloir pour accueillir les arbitres, dans l'esprit d'une haie d'honneur.
L'objectif affiché est de "valoriser tous les acteurs du jeu", d'améliorer l'expérience des spectateurs et de renforcer le respect envers les officiels, en s'inspirant des protocoles du football (Ligue 1 ou Ligue des champions). Cette mesure, testée pour la première fois en juin 2025 lors d'un match de barrage entre Bayonne et Clermont, devait marquer le début de chaque rencontre, avec l'arbitre apportant même le ballon du match.
Cependant, cette innovation n'a pas tardé à susciter des remous, au point que sa pérennité semble déjà compromise. Voici pourquoi elle pourrait disparaître dès les prochaines journées.
1. Une opposition frontale des arbitres eux-mêmes
Les principaux concernés, les arbitres, ont exprimé un rejet quasi unanime dès l'annonce de la mesure en juillet 2025. "Ce n’est pas qu’on est plutôt défavorables, c’est qu’on est complètement défavorables", a déclaré Mathieu Raynal, ancien arbitre international et aujourd’hui responsable de la cellule technique de l’arbitrage professionnel, aux côtés de Romain Poite. Nicolas Datas-Tapie, coordinateur des arbitres à la Fédération française de rugby (FFR), renchérit : "Pour vivre heureux, vivons cachés. D’autant plus pour nous arbitres, la mise en lumière ne nous intéresse pas. Souvent, le meilleur arbitre est celui dont on ne parle pas."
Les officiels se sentent mal à l’aise à l’idée d’être placés au centre de l’attention avant un match où ils devront potentiellement sanctionner les joueurs alignés face à eux. Cette "mise en avant" est perçue comme contre-productive, risquant de créer une distance artificielle plutôt que de favoriser le respect naturel. Les arbitres n’ont même pas été consultés en amont par la LNR, ce qui a amplifié leur frustration.
2. Des critiques sur le caractère artificiel et "too much"
Le protocole est jugé "ridicule et too much" par une partie des observateurs et des acteurs du rugby. Denis Charvet, ancien international, a commenté sur RMC : "On ne doit pas en faire des stars. Le respect se gagnera par le dialogue et dans le rugby, il y en a !" Sur les réseaux sociaux, des débats s’enflamment : certains y voient une "aberration" ou un "folklore inutile", préférant la sobriété traditionnelle du rugby à ces "paillettes" inspirées du foot. La LNR a même dû ajuster son vocabulaire, abandonnant le terme "haie d’honneur" (trop solennel) pour "protocole d’avant-match", afin de désamorcer la polémique.
3. Une résistance des clubs et une charge logistique accrue
Les présidents de clubs, sollicités par la presse, font part de leur scepticisme. "Ça a du plomb dans l’aile", confie l’un d’eux à Minute Sports. Les équipes reprochent à ce rituel supplémentaire une contrainte organisationnelle : il alourdit les briefings d’avant-match et perturbe le focus des joueurs. Bien que quelques voix positives émergent – comme un joueur anonyme du Top 14 qui y voit un moyen de "se connecter" avant le combat –, elles restent minoritaires face à l’opposition globale.
Un avenir incertain, mais un respect qui perdure
Malgré ces critiques, la haie d’honneur devrait encore être observée lors de la 4e journée du Top 14, ce dernier week-end de septembre. Cependant, les organisateurs s’interrogent déjà sur son maintien, et une suppression rapide semble probable, potentiellement dès la 5e ou 6e journée. La LNR, consciente du backlash, pourrait opter pour un retour à une version plus discrète ou l’abandonner purement et simplement.
Quoi qu’il en soit, cette polémique souligne une valeur cardinale du rugby français : le respect envers les arbitres. Même sans protocole spectaculaire, il reste ancré dans la culture du jeu, via le dialogue sur le terrain et les initiatives éducatives. Cette initiative, bien intentionnée, aura au moins eu le mérite de relancer le débat sur le rôle des officiels dans un sport où leur discrétion est souvent la plus grande vertu.